Notre Histoire

La naissance

Comme souvent, une association nait du fruit de rencontres mêlées de quelques passions … au début des années 2000, AFOULKI, « le bien, le bonheur » en langue berbère, après que les amitiés se furent nouées dans le quartier populaire d’ESSAOUIRA, notamment avec un groupe d’enseignants et plus spécifiquement Khadija, une très jeune institutrice de campagne. Celle-ci motivait un petit groupe de français pour financer un autocar afin d’amener sa classe au bord de la mer … Ce fut une révélation ! Ces petits écoliers, qui ne connaissaient de la vie que le chemin du douar familial à l’école, qui n’avaient jamais vu la mer pourtant distante de seulement 4 ou 5 kms, se sont précipités dans l’eau, en robes, jeans, djellabas avec un enthousiasme fou qui frisait le délire … ils ne savaient qu’à peine que cela pouvait exister ! Rapidement, le tout petit groupe s’est dit que l’on ne pouvait en rester là …

La création : une déclaration associative officielle fut déposée au Maroc en 2003, rapidement suivie en 2005 d’une même déclaration en France, afin de capter des fonds et de rendre transparentes les transactions entre la France et le Maroc, et surtout continuer l’histoire !

Les premiers pas

Constatant que les espaces ludiques et culturels devaient venir d’ailleurs, l’association nouvelle s’est modestement équipée d’un téléviseur et d’un transformateur électrique à brancher sur la batterie de voiture : ce furent donc des séances de dessins animées, doublées d’ateliers de dessins, pâtes à modeler, musique … Les activités emportaient une franche adhésion des enseignants et nous encourageaient à aller encore plus loin.

Le déclic

 

Lors d’une visite d’une jolie petite école (secteur scolaire Mohammed Zerktouni, en pleine forêt proche d’Essaouira), nous avions pu constater combien les infrastructures scolaires étaient obsolètes : toitures percées, toilettes sans eau dans un état épouvantable, vitres cassées, clôture inachevées … Nous décidâmes alors de tout faire pour réhabiliter cette école afin d’en faire une « école pilote » avec le soutien du Directeur, Mohamed Benmomo. Les fonds furent trouvés, l’école rénovée et une formidable envie de poursuivre nous habitait alors !

 

 Et voilà !

 Et, depuis tout ce temps, les actions, les activités, les initiatives se sont développées à grande allure : Réhabilitations de bientôt plus de 40 écoles, création du Fonds Afoulki Education, construction du Centre Socio Culturel Afoulki, rénovation et exploitation de l’Espace Afoulki dans la Citadelle de Blaye en Gironde.

Utilité de l’école ?

 

L’écolier rural est un poids économique pour la famille. Et ceci d’autant plus que ses parents ont du mal à percevoir l’utilité d’aller à l’école. Cela va-t-il déboucher sur un travail ? Sinon alors pourquoi, se dira facilement le père, la plupart du temps analphabète. Des pesanteurs culturelles sont également présentes : un homme peut-il enseigner à une fille ? Véto souvent pour faire poursuivre à une fille sa scolarité au-delà du primaire …

Le travail fondamental, au-delà des aspects matériels et culturels, est à faire auprès des parents, auprès desquels il faut avancer des arguments concrets : possible emploi du lendemain ; amélioration de leurs propres conditions de vie ; attraits et atouts de l’éducation …