Des infrastructures obsolètes
L’école rurale est la plupart du temps un cube en préfabriqué, posé au milieu de nulle part dans les années 60/70 de manière provisoire afin de faire face à une démographie galopante et des volontés affirmées de relever le niveau de scolarité et d’alphabétisation de la population. Mais les classes se délitent désormais très vite, l’accès est compliqué, l’amiante est encore présente dans des centaines de classes, les toilettes sont très souvent absentes ou hors d’usage.
Pas d’accès à l’eau
Rythmes et pédagogie
Afin de faire en sorte que les enfants soient utiles aux tâches ménagères ou agricoles, le temps scolaire s’effectue à mi-temps. Le mélange des langues et des cultures rendent complexes, en milieu rural, l’enseignement des professeurs : arabe, français, amazigh, une ou plusieurs langues parfois non parlées par le maître ou par l’élève.
La situation des filles
L’analyse des données désagrégées du secteur de l’éducation démontre aussi d’importantes inéquités qui touchent essentiellement les enfants en milieu rural notamment les filles et les enfants en situation de vulnérabilité, particulièrement les enfants en situation de handicap. Le taux de scolarisation de ces derniers, selon les dernières statistiques disponibles, ne dépasse pas 32,4%. En milieu rural, les données montrent que les enfants de manière générale sont confrontés à des difficultés pour réussir la transition entre le primaire et le collège auquel seulement 69,5% d’entre eux accèdent. Ce taux chute à 30,6% en ce qui concerne leur accès au lycée et ne dépasse pas les 21,9% chez les filles.